KikouBlog de Jihem - Juin 2010
Jihem

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Archives Juin 2010

Les termes et expressions à la con : Gagner du temps

Par Jihem - 24-06-2010 23:53:36 - 3 commentaires

C'était à la poste, l'autre jour. Un matin. Les files d'attentes n'étaient pas encore installées. Je venais à la rencontre d'une lettre recommandée. C'est toujours un peu stressant une lettre recommandée. Les guichetiers s'accordaient encore quelques instants de plaisanteries avant le grand rush. je profitait de cette attente pour trainer mon regard autour de moi. Derrière, un panneau coincé entre un écran de télévision, qui a certainnement été mis là pour quelque utilité, et les machines d'affranchissement, un panneau donc portait (et porte toujours) l'indication : Gagner du temps.

Gagner du temps : ainsi, la poste s'était fixé un objectif : m'informer que le temps pouvait se perdre, m'informer que je pouvais perdre mon temps ici même à la poste, et m'informer que je pouvai en gagner grâce à une machine spécialement étudiée pour gagner du temps. La télévision au dessus du panneau a du être mise sciemment afin d'adoucir l'impact d'une telle info.

En toute honnêteté, en partant de chez moi, je n'avais pas senti le danger. Je risquai de perdre mon temps à la poste. Et j'avais la possibilité d'en gagner grâce à la machine. Au pris de l'affranchissement, c'est donné.

Depuis ce jour, tous les matins j'hésite avant d'aller au boulot. Et si je faisais un petit détour par la poste histoire de gagner du temps. J'ai même imaginé en revendre à la sauvette. Buisness is buisness.

Et puis tout les matins je me demande aussi : "A quoi ont-ils vu que je perdais mon temps ?". "Qu'estce donc que perdre son temps ?", "Quel intérêt que de gangner du temps ?"

Demain j'irai voir tôt le monsieur de la poste. je le laisserai plaisanter un peu avec sa collègue tant que la file d'attente n'est pas installée, et je lui demanderai : Ce temps gagné, je dois en faire quoi ?

 


 

 

 

 

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Madame Bachelot rase gratis II

Par Jihem - 24-06-2010 21:43:31 - Aucun commentaire

J'allais revenir sur la prétendue gratuité pour le contribuable des avantages en natures de nos bleus préférés, considérant que mes précédents propos (cf. Madame Bachelot rase gratis) étaient légèrement remis en cause pour cause de retour prématuré, considérant que les recettes publicitaires ne seraient plus à hauteur des "investissements" , considérant qu'en conséquence les consommateurs-contribuables consommeraient moins et que les consommateurs-travailleurs auraient donc moins à produire. J'aurais dit tout cela et plus encore, mais j'ai pas trop le coeur à ça (celui là est ailleurs...). Et puis j'ai appris que notre sarkho-bonnaparte premier s'occupait de tout, qu'il avait ordonné de faire les poches des gredins à la sortie de l'avion.

J'ai surtout appris que pendant que la rue lui parlait de ses inquiétudes, une rue pleine de citoyens contribuables inquiets, sarkho Ier jouait à Dame Irma avec la main de Monsieur Henri pour y lire l'avenir de l'équipe de publicitaires-footballeurs de France. 

Concernant la crise et ses conséquences, Concernant les conséquences de vos mesures Monseigneur Sarkho, Qu'avez-vous lu dans le creux de la divine main ?

 

 

Management de la performance

Par Jihem - 23-06-2010 23:42:48 - 1 commentaire

Le management de la performance, ce truc qu'on nous sert dans les boites, a-t-il été utilsé pour la performance de nos footeux nationaux ?

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Au Suivant...

Par Jihem - 18-06-2010 14:05:23 - 2 commentaires

 

J’avais écrit ça il y a quelque temps après le licenciement de Philippe,

http://jihem.kikourou.net/billet.php?idbillet=7

Martine était alors de ceux qui tiraient,

Qui tiraient,

Aujourd’hui nous avons appris,

Que Martine a trébuché,

Que la corde s’est de nouveau tendue,

puis distendue,

Martine a dit arrêtez !  je n’en peux plus,

Je ne sers plus,

Laissez-moi quitter la cordée !

La cordée l’a laissée là, lasse, abandonnée,

Puis elle est repartie,

La corde s’est retendue,

Silencieuse.

Au suivant…

 

 

 

 

 

 

Billets à venir : Madame Bachelot rase gratis II

Les termes et expressions à la con : Gagner du temps, employabilité, ...

 

A bientôt 

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Mme Bachelot rase gratis

Par Jihem - 12-06-2010 18:26:08 - 9 commentaires

Dernièrement répondant à Madame Yade sur l'indecence supposée des chambres à 600 euros la nuit dans une desquelles elle envisage de se rendre, Madame Bachelot rassurait la contribuable en ces termes : "Ca ne coûte pas un sou au contribuable". Ah ouais ?!

Certes, la Fédération Française de football est très peu financée par le contribuable. Par contre, lorsque vous vous y rendrez accompagnée de votre escorte, c'est bien le contribuable qui paira. Ne me dites pas que vous serez sponsoriée pour l'occasion ? Quoique, les fabricants de vaccins... Enfin passons.

Revenons à notre argent. Cet argent d'où vient-il, Madame Bachelot ? du ciel ? Ce n'est pas la main magique de Monsieur Henri qui produit les richesses que je sache ? Alors de où ? Vous me direz, cette main magique, divine même diront certains, vaut de l'or. Les dépenses engagées pour cette équipe de France permettront de faire de la pu-bli-ci-té, un autre truc gratuit pour le contribuable, mais qui encore ne produit pas la richesse. Par contre, la publicité fait vendre. Elle fait vendre tout et n'importe quoi au contribuable : du coca, des téléphones, des bagnoles, des produits bancaires, des médias... Là encore, le contribuable-consommateur sera redevable de la TVA mais passons une nouvelle fois. Et qui dit vendre, dit fabriquer. Nous y arrivons.  Par sa main divine, Monsieur Henri permettra au contribuable-salarié de travailler et donc de produire de la richesse. Par sa seule main, Monsieur Henri va relancer l'économie du pays et faire oublier un temps au contribuable-consommateur-electeur qu'il devra travailler plus longtemps avant de connaître le montant de sa retraite qui elle n'aura pas été dopé par la main alerte de Monsieur Henri. Produire de la richesse et en bénéficier sont deux choses bien distinctes. Monsieur Henri ne sait pas ce qu'il vend, mais il vend...

En rappelant, Mme Bachelot, que le contribuale ne paiera rien ou presque, vous rappelez aussi que cette fabuleuse équipe que les contribuables doivent soutenir sans faille sur TF1 est avant toute chose une immense organisation publicitaire permettant de produire du temps de cerveau disponible, permettant de faire consommer le futile voir le néphaste (Ah Gudule, vient avec moi et je te donnerai...), de mettre un écran de fumée sur votre politique, de créer peut-être des emplois certes (au fait le contribuable...), mais aussi (surtout ?) d'engendrer des profits (là j'avoue qu'avec le bouclier, le contribuable...).

Pour résumer, Madame Bachelot, le contribuable-citoyen mérite mieux que vos propos.

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Sports & classes

Par Jihem - 11-06-2010 15:18:25 - 4 commentaires

Réjouie de l'attribution à la France de l'organisation de l'euro 2016 pour laquelle elle voulait "défendre l'idée d'un football familial" et " faire passer un message de simplicité et de convivialité", Roseline Bachelot s'emballait : "Dans un stade c’est un moment de communion, il n’y a plus de classes sociales". C'était le 29 mai dernier.

Une semaine passe. A propos de la décence demandée par sa sous ministre concernant les chambres à 600 euros (à deux pas des townchips) la nuit petit déjeuner compris, Madame Bachelot considérait que l'heure n'était plus à la polémique.

Une ministre peut se permettre d'afficher de telles contradictions sans provoquer d'importantes réactions.

Que trouve donc Madame Bachelot de si génial dans la disparition des classes sociales ?

Si l'abolition des classes est quelque chose de si beau dans un stade, pourquoi ne le serait-ce sur et hors du stade ? Pourquoi ne pas en faire un combat politique quand on est payée par le peuple pour faire de la politique ?

Est-ce que Madame Bachelot entend faire passer un message de simplicité lorsqu'elle se rendra dans sa chambre à 600 euros la nuit ?

Pour revenir à la course à pied j'ai déjà lu sur le forum cette jolie histoire de disparition des classes dès qu'on porte le même short et que l'on agite les jambes entre un point de départ et un point d'arrivée. Courir en extérieur, c'est prendre le risque de s'affronter au monde, et constater par exemple, que le bord des routes n'est pas parsemé que de jolies fleurs et de belles demeures bourgeoises*

* mes excuses au lecteur pour la  stupidité de ce dernier propos...

 

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Parlons sport, les équipes de France

Par Jihem - 09-06-2010 16:27:05 - 2 commentaires

Le 24 juin, ensemble pour défendre la Très Grande Equipe de France

Pendant que la TGEFL* va avoir les yeux rivés sur sa PEFF* (enfin c'est ce qu'espère le "G"OF*), qui elle a déjà résolu ses problèmes de retraite, l'EM du "G"OF, qui elle non plus n'a pas de soucis à se faire pour sa retraite, va s'attacher à écourter la retraite de sa TGEFL, sans toutefois lui garantir un travail digne et dignement rémunéré. On appelle cela « préparer l’avenir ».

* TGEFL : Très Grande Equipe de France des Laborieux : plus connue sous le nom de "Peuple", grande par sa taille (plusieurs dizaine de millions) et parfois par ses actes, mais jamais unanimes. Ensemble cosmopolite produisant la richesse nationale. Probablement ceux et celles contre qui le bousclier fiscal est censé protéger ceux et celles qui receptionnent la richesse nationale.

* PEFF : Petite Equipe de France de Foot : Petite par sa taille (ils sont 23 dont 11), no comment sur les actes, parfois unanimes.

*"G"OF : "Grand" Organisateur de France, no comment sur la taille et les actes, toujours unanimes. Amateur d'humour (Bigard) et de bon mots (on lui doit le très fameux « casse-toi pauv’con »), de chanson Française (Mireille Mathieu), et défenseur du cinéma français jusqu’en Corse (Clavier). Se fige sur son bouclier fiscal tel un fier Abraracourcix.

*EM du "G"OF : Equipe des Ministres du "G"OF* : Petite par sa taille (une trentaine ?). Généralement unanimes, soutiennent l'euro, soutiennent le bouclier fiscal et l'hôtellerie sud africaine. Assurent un trafic de membres de la TGEFL en aménageant des charters pour une sombre histoire de papiers (on appelle cette sous-équipe les « sans-papiers » pour les distinguer des « avec-papiers ». Un-e sans papier est nécessairement membre de la TGEFL, un-e « avec-papier » peut être membre de toutes les équipes de France voire même « G »OF, enfin ça dépend de la couleur du papier. C’est très compliqué). On appelle ce dernier acte « se faire besser » du nom d’un ministre déloyal envers Royal et planificateur en chef des charters, homonyme du réalisateur de « Leon » dont l’acteur principal est lui-même ami du G"OF* et, bien qu’héros, bien planqué derrière le bouclier.

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Drôle de réveil

Par Jihem - 09-06-2010 11:01:55 - 5 commentaires

C’était ce matin, je courrai sous une fine pluie. J’avais traversé le jardin des Plantes, toujours paisible à cette heure, puis le carrefour Austerlitz déjà sous la fureur des automobilistes prêts à défendre les parts de marchés enviées par la concurrence. La musique de Simple Minds me permet de traverser sans heurts ce champs urbain de batailles motorisées.

A des milliers de kilomètres de là, au bout du bout de l’Afrique, les membres de notre équipe nationale dorment sans doute encore paisiblement dans les grands lits de l’hôtel à 600 euros la suite moins le prix d’une modeste chambre d’un hôtel de passe parisien. Nos courageux ministres ont défilé les heures précédentes devant les médias pour expliquer à la population que l’heure n’était pas à se chamailler sur le bien fondé de ces privilèges.

A l’autre bout du pont d’Austerlitz, l’animation en contrebas attire mon attention. Je m’arrête, interloqué. Notre police nationale est entre train de « nettoyer » les bords de Seine. Des gens de rien avaient fait domicile d’un carré de terre situé entre le 4 voies rugissant et l’institut médico-légal, plus calme. Aidé-e-s des salarié-e-s de la Propreté de Paris, les gardien-ne-s de notre Paix débarrassent les abris d’infortune, matelas, tentes, cartons, duvets… des hommes à côté semblent s'agiter à sauver quelques biens : une tente, une valise.

L’homme à côté de moi m’aborde. Un type à l’allure modeste, à la dentition mal soignée. Je ne sais plus ce qu’il me dit. J’exprime ma honte devant ce que je vois. "Vous êtes humain" me dit-il, beaucoup de gens trouveraient cela normal. Nous échangeons encore quelques mots puis je repars. J’ai honte de ma passivité.  Mes yeux s’humidifient d’émotion.

Allez la France !

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