KikouBlog de Jihem - Décembre 2008
Jihem

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Archives Décembre 2008

Ephémère

Par Jihem - 16-12-2008 09:36:59 - 1 commentaire

Ephémère

 

Ils sont éphémères,

Mais ils sont si beaux,

Ces moments là,

Cet instant,

Où du frottement des pierres,

Surgit l’étincelle.

Cette fumée sortie,

De mes doigts enduits de souffre,

Cette coccinelle,

Qui se pose ici.

 

L’éphémère est parfois magique,

Féérique.

Il est parfois si beau, si intense,

Qu’on aimerait le retenir,

Mais il ne vous appartient pas,

Et il vous fuira.

L’éphémère est libre,

Il faut l’accepter ainsi,

Et savoir apprendre,

S’imprégner,

De ces moments là,

Que l’on a cherchés parfois,

Et qui vous surprennent pourtant.

 

Cette vague sur le rocher

Ce regard que l’on croise et que l’on n’oublie pas,

Une matière, un carré de soie,

Ou ces mots qui le sont parfois,

Ephémères.

 

Si mon verbe ne vous parle pas,

Alors ne cherchez pas,

Vous ne me comprendrez pas.

Je suis comme ça,

Personnage de l’instant,

Ame navigatrice,

cueilleur d'étoile.

 

Ce matin, ma planète s’est faite silence.

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Danse assise

Par Jihem - 11-12-2008 17:16:47 - 4 commentaires


A Paris, c'est impressionnant le nombre de gens qui remuent les jambes en réunion. J'aurais pu dire le nombre d'hommes. Les rythmes et les tempos sont variés, les styles différents.

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Histoire de mousse

Par Jihem - 11-12-2008 14:20:09 - 4 commentaires

 

 

Chatelet hier soir. Je m'apprêtais à prendre le RER B, mon nouveau téléphone portable High tech à l'oreille, cet objet vert pomme qui fait rentrer Jihem direct dans le 21e siècle avec 8 années de retard seuleûment, je disais donc que j'allais prendre le RER B et que je descendais les escaliers, lorsqu'un billet s'éclipsa discrêtement de la poche d'un type devant moi. C'est drôlement malin un billet de 5 euros. Discrêtement, je me jetais sur le morceau de papier, et civiquement, je ramassais le ticket de caisse l'accompagnant. Le temps de lever la tête, et pour ceux qui me connaissent ça peut correspondre à une poignée de secondes,  le temps de lever la tête donc et le type avait disparu. J'errai un moment sur le quai, à la recherche du propriétaire, puis je me retrouvais un peu con avec mon billet à la main. J'avais le sentiment désagréable d'avoir voler quelqu'un... peut-être même qu'on m'avait vu. Puis je me suis dis que ça serait pour quelqu'un qui fait la manche, ou mieux, pour le camarade Bachir que vous lecteurs assidus du Jihem blog connaisez un peu. Parce le collègue Bachir, on lui "fête" son départ la semaine prochaine.

Ma curiosité aidant, et le temps de la culpabilité passée, j'eu la curiosité de lire le ticket de caisse. Le type venait d'acheter un pack de bière, de la Leffe, pour 4 euros 75. On lui avait rendu la monnaie sur 10 euros. Le pack aurait été à 5 euros 25, je n'aurais jamais ramassé ce billet.

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Conte pour ceux qui comptent

Par Jihem - 02-12-2008 13:31:28 - 4 commentaires

 

 Conte pour ceux qui comptent

Ne le dérangez pas,

Il cherche,

Elle recalcule,

Ils traquent,

Elles guettent.

Mais où s’est–elle donc cachée,

Cette inlassable et minutieuse farceuse   ?

 

Telle une chatte, 

Elle s’est glissée,

Sur la pointe des pieds,

Doucement,

Sournoisement,

Profitant d’un instant,

D’un éternuement.

Maintenant elle attend,

Que l’édifice se construise,

Patiemment.

Elle attend avec délice,

Et beaucoup de malice,

L’heure du résultat,

Celle du bilan.

 Patatras ! 

Conséquence de cela,

A l’heure juste,

Les trains ne se croiseront pas,

La fuite de robinet se fera torrent,

Le débit ne sera pas crédible,

L’actif et le passif ne se rejoindront pas.

Les bons amis se feront ennemis.

 

Il a respiré un bon coup,

Elle s’est armée de patience,

Ne les dérangez pas,

Elles cogitent,

Il compte,

Elle s'échine,

Ils trépignent,

Mais où s’est–elle donc cachée,

Cette inlassable et minutieuse farceuse   ?

 

La retenue.

 

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Les gens du RER

Par Jihem - 01-12-2008 14:30:23 - 6 commentaires

Les gens du RER 

Les gens sont passionnants lorsque je prends les transports le matin. Ils ont le regard énigmatique, absent, introspectif, chargé sans doute de la fatigue d’une nuit trop courte, de déceptions de la veille ou de l’inquiétude des heures à venir.

 

L’heure du métropolitain, c’est l’heure du bilan, l’heure d’un nouveau rendez-vous avec l’existence. Pour d’autres, c’est un instant de lecture, plus ou moins attentive, plus ou moins concernée. Une lecture souvent distraite, où l’on relève la tête de temps à autre, comme ça par habitude. Il y a les rencontres avec les collègues, plus ou moins désirées, mais les échanges restent furtifs le matin. Comme si il n’y avait pas encore grand-chose à raconter. Peut-être par peur de se projeter dans les prochaines heures. L’ambiance du soir sera très différente.

 

Le jeune homme en face à une mine préoccupée. Il baille, il est fatigué. Il se penche par-dessus l’épaule de son voisin pour entrevoir la page du quotidien sur laquelle ce dernier a choisi de poser son regard. Façon d’occuper le temps. C’est étrange cette habitude que nous avons à observer les lectures des autres. Par curiosité, par jeu, par hasard ou pour passer le temps. Ma voisine semble avoir cette même curiosité lorsque j’écris. Comme un enfant qui découvre le monde et qui est fasciné par tout ce qui s’anime. Ma voisine passe ses phalanges sur son menton. Elle aussi a l’air préoccupé. Dans ce wagon, il y a autant d’énigmes que de personnages.

 

Pendant cette poignée de minutes passées dans le RER A, je n’ai entrevu qu’un seul sourire, qu’une âme semble-t-il sereine. Et pour le reste un sentiment de résignation. Etrange.

 

Quel visage ai-je moi-même donné à la communauté des migrants du matin ? Mystère. Mais je ressors plein de curiosité, amusé.

 

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Banane durable

Par Jihem - 01-12-2008 13:29:49 - 4 commentaires

 

 

J'avais déjà observé ça sur le marché. Les marchands de fringues utilisent souvent des cartons de bananes pour transporter leurs articles. On peut facilement comprendre qu'un carton qui a trimballé de lourds régimes depuis la Martinique jusqu'au marché parisien ou pas, peut encore supporter quelques chemises qui elles, ont transité depuis la Chine dans des cartons prévus pour elles donc forcément moins solides.

Tout ceci serait sans intérêt s'il ne restait une question sans réponse. Où les marchands vont-ils se procurer tous ces cartons ? Sur le marché pardi me direz-vous ? Ca me semble trop simple.

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